En effet, les tiers-lieux ne sont pas de simples équipements ou des espaces de coworking. Ils sont les nouveaux lieux parlants du territoire : non
plus marqués par un événement passé qu’il s’agirait de ne pas oublier, mais porteurs d’un dire en train de se faire. Ils accueillent l’inédit, le possible, le fragile.
Ils donnent voix au silence du territoire. Ils permettent aux habitants de redevenir des auteurs du lieu — au double sens du mot : ceux qui parlent du lieu, et ceux qui le font
advenir.
Alors oui, les tiers-lieux sont peut-être les lieux-dits de demain — non parce qu’on y conserve la mémoire, mais parce qu’on y invente du sens, du commun, de l’avenir. Car on donne enfinla parole
à ceux qui ne la prenne jamais !
En cela, ils sont des laboratoires de narration habitante.